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Décryptage

Rémunération des agriculteurs : que va changer l’adoption d’Egalim 2 ?

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Le vote au Sénat ce jeudi soir de la proposition de loi «visant à protéger la rémunération des agriculteurs» doit entraîner son adoption définitive. Alors que la Confédération paysanne est «dubitative», du côté de la FNSEA, on se dit «satisfait» de cette loi.
La loi Egalim 2 est votée au Sénat ce jeudi, seulement trois ans après la première loi Egalim. (Photo d'illustration) (Claude Pauquet/Vu' pour Libération)
publié le 14 octobre 2021 à 20h12

Moins de trois ans après la promulgation de la loi Egalim, le gouvernement avait acté, à mots feutrés, un constat d’échec. «Je reconnais que l’on n’est pas allé assez loin», a ainsi déclaré le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie début octobre, au lendemain de l’adoption de la loi visant à «protéger la rémunération des agriculteurs» surnommée «Egalim 2», en commission mixte paritaire. «C’est extrêmement rare qu’au cours d’une même mandature, un dispositif législatif soit révisé», s’était-il félicité mi-septembre à Rennes. Alors que la loi a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale la semaine dernière, le vote au Sénat ce jeudi doit entraîner son approbation définitive.

Une adoption qui fait écho à la publication d’une note de l’Insee, il y a quelques jours, sur le niveau de vie des ménages agricoles. Celle-ci rappelle que les disparités de niveaux de vie sont beaucoup plus fortes chez les agriculteurs que dans le reste de la population. Ainsi, le niveau de vie des 10% des personnes les plus modestes ne dépasse pas 9 800 euros par an. «Il est 4,7 fois inférieur à celui des 10% les plus aisées qui disposent d’au moins 46 500 euros», écrit l’institut de statistiques. Parmi les agriculteurs, les éleveurs de bovins viande sont ceux qui ont «les revenus agricoles et le niveau de vie les plus faibles» : ils sont un sur quatre à vivre sous l