Menu
Libération
LIVE
terminé
L'essentiel

Salon de l’agriculture : Emmanuel Macron annule finalement son grand débat mais annoncera «une méthode pour sortir de la crise»

Les agriculteurs en colèredossier
A la veille du début du Salon de l’agriculture, la FNSEA a confirmé ce vendredi 23 février ne pas vouloir participer au grand débat prévu par Emmanuel Macron. Le président a fini par annuler ce dernier à la suite de l’imbroglio.
A Paris, le 23 février 2024. A la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture, des agriculteurs de la FNSEA protestent dans les rues de la capitale, à Porte de Versailles. (Denis Allard/Libération)
publié le 23 février 2024 à 9h32
(mis à jour le 23 février 2024 à 20h45)

En résumé :

- Après un imbroglio quant aux invités de son grand débat au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a annoncé l’annulation de son grand débat au salon de l’agriculture. Il annoncera tout de même une «méthode pour sortir de la crise».

- La FNSEA avait confirmé ce vendredi 23 février qu’elle ne participerait pas au débat au Salon de l’agriculture organisé samedi par Emmanuel Macron, jugeant que son invitation aux Soulèvements de la Terre montrait qu’il n’avait «rien compris aux problématiques» des agriculteurs.

- Après avoir emprunté le périphérique parisien, une cinquantaine de tracteurs de la Coordination rurale a pénétré dans à l’intérieur de la capitale. Ils ont stationné tout l’après-midi aux Invalides où ils ont pique-niqué.

il y a 544 jours

La FNSEA répondra à l’«invitation républicaine» de Macron au Salon de l’agriculture. Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, a dit vendredi sur BFMTV que son organisation acceptait l’invitation d’Emmanuel Macron à le rencontrer samedi avant l’ouverture du Salon de l’agriculture. «Nous répondrons, comme nous le faisons toujours, à cette invitation républicaine», a déclaré Arnaud Rousseau. «Le président de la République est attendu d’abord sur ce qu’il va annoncer, sur les attentes très concrètes que les agriculteurs ont et sur la vision qu’il veut porter». «Je serai là demain matin à l’invitation du président de la République», a-t-il aussi confirmé.

il y a 544 jours

Attal demande à l’inspection de réfléchir à l’assouplissement des contrôles. Le Premier ministre Gabriel Attal a ordonné début février à l’inspection générale de l’environnement de lui rendre un rapport détaillant comment pouvaient être assouplis les contrôles des agriculteurs et les sanctions qui en découlent, dans une lettre que l’AFP a pu consulter vendredi. En ordonnant une «mission flash» sur la révision des contrôles, Gabriel Attal souhaite «éviter les procédures infamantes et avoir des sanctions davantage proportionnées et progressives», détaille cette même lettre.

il y a 544 jours

Annulation du débat : «C’est une très bonne nouvelle», réagit la FNSEA. Sur France Info l’un des vice-présidents du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Luc Smessaert, se réjouit après l’annonce de l’annulation du débat de Macron. «C’est une très bonne nouvelle», félicite-t-il. «On lui avait déjà dit qu’on n’avait (...) pas besoin d’un débat type gilets jaunes. On avait besoin surtout qu’un président de la République vienne dire aux agriculteurs français ‘On vous soutient’», a-t-il poursuivi.

il y a 544 jours

Emmanuel Macron annoncera tout de même une «méthode pour sortir de la crise». Auprès de BFMTV, l’Elysée annonce que le président annoncera samedi une «méthode pour sortir de la crise». Quand bien même il ne tiendra pas le «grand débat» controversé. Emmanuel Macron ira «au contact des agriculteurs le temps qu’il faudra» a précisé son entourage à la chaîne de télévision.

il y a 544 jours

La présidente de la Coordination rurale accepte la rencontre avec Macron au Salon de l’agriculture. La présidente de la Coordination rurale, 2e syndicat agricole français derrière l’alliance FNSEA/JA, a indiqué vendredi soir à l’AFP qu’elle acceptait de rencontrer le chef de l’Etat samedi avant l’ouverture du Salon de l’agriculture. Interrogée sur sa réponse à l’invitation adressée par Emmanuel Macron à «tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon», Véronique Le Floc’h a répondu positivement, ajoutant seulement: «S’il peut rentrer» dans l’enceinte de l’événement.

il y a 544 jours

Emmanuel Macron annule son grand débat. Après un imbroglio quant aux invités de son grand débat au Salon de l’agriculture, le président annonce sur X annuler ce moment d’échanges. «Les syndicats agricoles ont voulu que ce salon ne soit pas «un salon comme les autres». Ils avaient voulu un «débat ouvert». Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte». Il affirme inviter «tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon» et promet d’aller «au contact de tous ceux qui veulent échanger».

il y a 544 jours

Agriculteurs : le mur démographique, angoisse profonde d’une profession «qui se voit disparaître». Avec un agriculteur sur deux en âge de partir à la retraite d’ici 2030, le renouvellement des générations est un défi majeur de la profession dans la crise agricole afin que la pratique familiale ne disparaisse pas au profit d’une agriculture «de firme». Lire notre décryptage.

il y a 544 jours

Le cortège de la FNSEA continue sa marche vers la Porte de Versailles. Depuis la manifestation organisée par le premier syndicat agricole, qui, partie des Invalides doit arriver en fin d’après-midi Porte de Versailles, le secrétaire général adjoint de la FNSEA Christophe Chambon espère des «retours concrets du président de la République demain», lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture à Paris. Il souligne un «certain agacement et énervement» de ses collègues après l’imbroglio sur le grand débat voulu par le chef de l’Etat, qui va devoir «répondre de ses choix et surtout répondre à la colère des agriculteurs».

il y a 544 jours

Chez la FNSEA, l’invitation des Soulèvements de la Terre à débattre ne passe pas. Céréalier dans le Loir-et-Cher, François-Xavier est remonté. Pas tant contre le gouvernement - «les annonces vont dans le bon sens, c’est normal que ça prenne du temps pour faire des lois, même si on aimerait que ça aille plus vite», analyse-t-il. Mais l’invitation des Soulèvements de la Terre à un débat au Salon de l’agriculture par l’Elysée, avant que la présidence ne rétropédale finalement, ne passe pas. «C’était vraiment la goutte d’eau, on ne peut pas accepter ça, souffle-t-il au sein du cortège qui converge vers l’entrée du Salon de l’agriculture. Ils ont saccagé nos exploitations, comme à Sainte-Soline, on ne peut pas discuter avec des gens comme ça.» Par Julien Lecot.

il y a 544 jours

Les agriculteurs polonais annoncent le blocage d’un important passage frontalier avec l’Allemagne. «Le poste frontalier de Slubice sur l’autoroute A2 (qui relie Varsovie à Berlin) sera bloqué de 13 heures dimanche à 13 heures lundi», pour protester contre des régulations européennes et les importations des produits qu’ils jugent non conformes aux normes de l’UE, a annoncé Dariusz Wrobel, un des organisateurs du mouvement. «Nous protestons contre le Pacte vert européen qui est inacceptable sous sa forme actuelle, et contre les importations des produits agro-alimentaires non conformes aux normes européennes, en provenance des pays hors UE», a-t-il ajouté, refusant d’évoquer nommément l’Ukraine, pourtant première visée par les fermiers. «Nous sommes prêts à lancer un mouvement à un niveau bien plus élevé», a insisté Dariusz Wrobel.

il y a 544 jours

«Grand débat» au salon de l’Agriculture : comment l’Elysée a saboté son idée. Invités, plus invités, jamais invités ? La présidence a enchaîné les acrobaties autour d’une possible participation du mouvement les Soulèvements de la Terre à un échange avec le Président samedi 24 février. Sabordant l’exercice par avance. Lire notre récit.

il y a 544 jours

Au Mans, les agriculteurs montent un mur de parpaings devant la préfecture. Vers 15 h 30, environ 200 tracteurs ont rejoint le centre-ville du Mans. Les agriculteurs en colère se sont attelés à bâtir un mur de parpaings devant la préfecture de la Sarthe, rapporte Ouest-France.

il y a 544 jours

Rassemblement en cours près des Invalides. A l’instar de leurs homologues de la Coordination rurale, les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, les deux syndicats majoritaires, se sont regroupés près des Invalides. Le cortège se dirigera jusqu’au Salon de l’agriculture porte de Versailles, à 1 heure de marche.

il y a 544 jours

L’opération récupération est en marche. Consciente que la colère et le rejet d’Emmanuel Macron peuvent lui bénéficier, l’extrême droite tente de surfer sur le mouvement. Alors que le convoi de la Coordination rurale s’est installé derrière les Invalides, le temps pour certains de faire une sieste et pour d’autres de s’enfiler un hot dog, une équipe de Reconquête débarque tout sourire. Si Éric Zemmour n’est pas là, plusieurs cadres ont fait le déplacement. A commencer par Marion Maréchal et Nicolas Bay, tous deux vice-présidents du parti. «Il faut bloquer, faire des manifs et se faire entendre pour obtenir quelque chose», encourage la nièce de Marine Le Pen. Un représentant du syndicat, qui semble se réjouir de sa présence, temporise : «Aujourd’hui on ne veut rien bloquer, on est surtout là pour rencontrer des gens.» Quelques gilets jaunes se sont aussi joints à la fête. Par Julien Lecot.

il y a 544 jours

Les agriculteurs de la Coordination rurale ont allumé un barbecue place Vauban, à Paris.

il y a 544 jours

«Aucun représentant de la FNSEA» ne participera au débat voulu par le président. «Le Conseil d’Administration de la FNSEA a acté ce jour qu’aucun représentant […] ne participera demain matin au débat organisé par le Président de la République Emmanuel Macron», a écrit sur X Arnaud Rousseau, le président du syndicat agricole majoritaire. Il argue que «les conditions d’un dialogue plus apaisé ne sont pas réunies» et que «la dignité des agriculteurs est bafouée par cette démarche qui porte le sceau de la provocation». Et de poursuivre : «Dans ce climat d’exaspération, et face aux risques de débordement, nous demandons à ne pas tenir ce débat», tout en assurant que la FNSEA reste disposée à échanger avec tous les citoyens qui soutiennent la mobilisation.

il y a 544 jours

Les services de renseignements craignent que le président se fasse chahuter au Salon. Selon les informations de BFM TV, les services de renseignements anticipent des perturbations autour de la venue du président Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, qui risque d’être sifflé à son arrivée. A l’intérieur, certains stands de grandes enseignes, comme ceux des grandes surfaces, pourraient également être perturbés. La note consultée par BFM TV mentionne aussi un risque «d’initiatives individuelles» d’agriculteurs, notamment non syndiqués. Enfin, les renseignements envisagent que les actions en région se calment, du fait que le Salon de l’agriculture focalise l’attention.

il y a 544 jours

La Coordination rurale appelle à venir échanger avec les agriculteurs. Postés place Vauban, les agriculteurs de la Coordination rurale annoncent sur leur site «accueillir [de 14 heures à 17 heures] tous ceux - simples citoyens, élus ou journalistes - qui souhaiteront rencontrer des agricultrices et des agriculteurs pour échanger avec eux sur la beauté comme sur la dureté de leur travail». Dans la suite du communiqué, ils dénoncent des «disparités» entre les Français. «Les plus aisés d’entre eux se nourrissent de mieux en mieux et de manière de plus en plus durable à partir de nos produits français pendant que les moins aisés mangent une nourriture importée, de moindre qualité et nocive pour l’environnement», fustige le syndicat, pour qui cette conjoncture est «inacceptable».

il y a 544 jours

Michel-Edouard Leclerc fustige «un coup de com’» de la part du gouvernement. Le PDG des magasins Leclerc affirme sur X ne pas avoir reçu d’invitation du président de la République «pour venir à ce désormais fameux Grand débat.» Il déplore un «ramdam», qui ressemble à «un coup de com’pas vraiment au niveau de la situation» et fustige «une grossière manipulation». Reprenant les mots du patron d’Intermarché, Thierry Cotillard, Michel-Edouard Leclerc assure qu’on «ne solutionne pas une crise multifactorielle en jetant toute une profession en pâture de l’opinion agricole en colère». Et de fustiger «le poids des charges, la bureaucratie, les retraites agricoles, les règles d’épandage, la répartition des enveloppes PAC, le plan Ecophyto, les accords de libre-échange…» responsables selon lui du mal-être agricole. Sans jamais mentionner les marges de la grande distribution et la pression exercée sur les prix que dénonce l’ensemble des agriculteurs. Il conclut : «je n’ai vocation ni à jouer l’idiot utile d’une opération de diversion, ni à être l’otage de stratégies politiciennes liées aux prochaines élections européennes». L’enseigne Leclerc est très souvent dénoncée pour son manque de respect de la loi Egalim, censée garantir des revenus décents aux agriculteurs.

il y a 544 jours

Le représentant des Jeunes Agriculteurs n’ira pas au débat. Au micro de RTL, le président des Jeunes Agriculteurs (JA) Arnaud Gaillot a annoncé ce midi qu’il n’irait «pas au débat» voulu par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture à cause de l’invitation faite aux organisations écologistes qui «nous dérangent». «Dans ces conditions, on considère qu’une ligne rouge a été franchie», a-t-il argué.