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Interview

Salon de l’agriculture et colère agricole : «La profession est fragmentée»

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Les agriculteurs en colèredossier
Pour le sociologue du monde rural François Purseigle, le milieu agricole est aujourd’hui en colère et en quête de reconnaissance. La diversité des revendications rend difficile une réponse tangible.
Au Salon international de l’agriculture, à Paris, dimanche 23 février. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 février 2025 à 13h10

Ils ont beau avoir obtenu gain de cause sur de nombreux sujets lors des fortes mobilisations qui ont traversé le monde agricole depuis un an, de nombreux agriculteurs se disent toujours insatisfaits des réponses apportées par les pouvoirs publics. Le sociologue François Purseigle, professeur à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse (Agro Toulouse) et chercheur associé à Sciences-Po Paris, revient pour Libération sur la colère exprimée par les agriculteurs.

Un an après des mobilisations historiques, est-ce qu’on peut dire que le monde agricole est toujours en crise aujourd’hui ?

Le monde agricole n’est pas en crise, mais il est en colère. Les filières laitières, de viande bovine, porcine, sont en meilleure position qu’il y a quelques années. On est face à des colères qui relèvent d’attentes différentes d’un groupe d’agriculteurs à un autre. Ce qui caractérise par contre toutes les filières, c’est peut-être un manque de visibilité sur l’avenir. Ils partagent tous des incertitudes sur le plan humain, parce qu’ils ne trou