Les ministres de la Transition écologique, Christophe Béchu, et de l’Agriculture, Marc Fesneau, ont été la cible de jets d’œufs et de sifflets, ce vendredi 1er mars après-midi au Salon de l’Agriculture dans le parc d’exposition de la Porte de Versailles. Une vingtaine de personnes ont crié «Fesneau démission» et brandi des pancartes «Revenez sur Terre», forçant les deux ministres à quitter le stand de l’Ademe, l’agence de la transition écologique, où ils se trouvaient pour évoquer la question du renouvellement forestier et de l’industrie du bois. Ils ont été escortés par un important cordon de policiers en civil.
Jets d'oeufs, sifflets et " @MFesneau démission" au #SIA pour accueillir le ministre, @ChristopheBechu et @SylvainWaserman sur le stand @ademe pic.twitter.com/E32wkQUtHn
— Victor Roux-Goeken (@_Victor_RG_) March 1, 2024
Benoît, un agriculteur de la FDSEA77 qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, a revendiqué auprès de l’AFP l’action au nom de cette fédération départementale du syndicat agricole majoritaire. «On s’aperçoit que depuis trois semaines, rien n’avance. On veut des solutions, à l’heure actuelle il n’y en a pas sur certains problèmes, comme les betteraves par exemple où on a des produits homologués en Europe, dans certains pays d’Europe et qui ne le sont pas ici», a-t-il cité. «Il faut quand même que les ministres soient au courant que la base n’est pas contente», a-t-il ajouté.
Déjà présent sur les lieux mardi et mercredi, le ministre de la Transition écologique venait d’échanger deux heures plus tôt avec le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau, lors d’un tête à tête à huis clos. Entretien qui dans la foulée, s’est ensuite tenu entre Marc Fesneau et le numéro 1 du syndicat majoritaire.
«Ce qui nous intéresse, c’est de savoir concrètement ce que ces échanges qu’on a depuis plusieurs semaines vont donner dans nos exploitations. C’est ça qu’attendent les agriculteurs […] ils considèrent que les annonces ne suffisent pas. […] Ce qu’on veut, c’est la traduction concrète, et au moment où je vous parle, on n’y est pas encore», avait averti Arnaud Rousseau à la sortie de cette discussion.
EN GRAPHIQUE
Vendredi matin avant l’aube, la Coordination rurale, syndicat concurrent de la FNSEA, a mené une action surprise à l’Arc de Triomphe, lieu hautement symbolique et théâtre de violences lors de la crise des «gilets jaunes» en 2018. 66 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. «On ne lâchera rien», a affirmé la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc’h.
Jeudi, Marion Maréchal, en pleine campagne pour les élections européennes, a été aspergée de bière. La tête de liste du parti d’Eric Zemmour, Reconquête ! a reçu le soutien de Jordan Bardella, figure du Rassemblement national, qui a dénoncé une «agression». Un homme a été interpellé.
Vendredi matin avant l’aube, la Coordination rurale, syndicat concurrent de la FNSEA, a mené une action surprise à l’Arc de Triomphe, lieu hautement symbolique et théâtre de violences lors de la crise des «gilets jaunes» en 2018. 66 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police.
Mise à jour : à 17 h 28, avec l’ajout de la déclaration d’Arnaud Rousseau à la sortie de sa discussion avec Marc Fesneau.