«Ça devrait être tout vert…» Face à ses champs de pommes de terre près de Compiègne (Oise), Geoffroy d’Evry ne cache pas son amertume. Nous ne sommes que début septembre et déjà l’horizon vire au brun. Le vent fait bruisser des feuilles que l’on devine craquelantes, sèches à vous donner soif, tant l’été fut rude, tant la chaleur fut longue.
Après la sécheresse historique de cet été, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) a tiré la sonnette d’alarme il y a deux semaines : la récolte 2022 risque d’être «catastrophique». La succession de longues vagues de chaleur a stoppé net la croissance du plus populaire des féculents. La production va chuter «d’au moins 20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années»