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Cata pour les patates

Sécheresse et hausse des coûts: à Compiègne, «la double peine» des producteurs de pomme de terre

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Après les vagues de chaleur de l’été, la production française de pommes de terre de 2022 s’annonce calamiteuse. Soumis aux contraintes de l’industrie agroalimentaire, Geoffroy d’Evry, exploitant dans l’Oise, voit s’ajouter au désastre climatique l’augmentation des prix de l’énergie.
Dans les champs près de Compiègne (Oise), les pommes de terre ont toutes les peines du monde à se développer. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
par Benjamin Delille et photos Cyril Zannettacci. Vu
publié le 11 septembre 2022 à 14h03

«Ça devrait être tout vert…» Face à ses champs de pommes de terre près de Compiègne (Oise), Geoffroy d’Evry ne cache pas son amertume. Nous ne sommes que début septembre et déjà l’horizon vire au brun. Le vent fait bruisser des feuilles que l’on devine craquelantes, sèches à vous donner soif, tant l’été fut rude, tant la chaleur fut longue.

Après la sécheresse historique de cet été, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) a tiré la sonnette d’alarme il y a deux semaines : la récolte 2022 risque d’être «catastrophique». La succession de longues vagues de chaleur a stoppé net la croissance du plus populaire des féculents. La production va chuter «d’au moins 20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années»