Les agriculteurs restent à distance du cortège qui encadre Michel Barnier et la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. En ce dernier jour du Sommet de l’élevage, à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), les exposants regardent les membres du gouvernement passer avec un désintérêt marqué, pas éloigné du mépris. Plus loin, des visiteurs rebroussent carrément chemin en voyant le Premier ministre arriver. «Ils viennent tous se montrer, mais ils ne font que ça, se montrer avec les bêtes, se faire prendre en photos avec les agriculteurs, et ça ne va pas plus loin», crache un retraité. Mardi, Zemmour est venu, jeudi, c’était Marion Maréchal. Toutes les familles politiques défilent au Sommet. Triés sur le volet et bien briefés, quelques exposants résignés échangent avec le nouveau chef du gouvernement. «On compte sur vous», haranguent de jeunes agriculteurs corréziens, rappelant le défi de l’installation, alors que d’ici 2030, un agriculteur sur deux sera en âge de prendre sa retraite.
Habituellement, 300 ovins paissent dans les râteliers du hall dédié. Mais cette année