Entre retournements de vestes et discours dignes d’un «en même temps» des débuts macroniens, difficile de cerner une ligne claire du parti d’extrême droite sur l’agriculture au-delà du «localisme» vanté pendant des années. Jusqu’à un ultime virage cet hiver. Le Rassemblement national, qui a accentué son discours populiste lors de la crise agricole du début d’année, s’est posé en défenseur des agriculteurs les plus productivistes quitte à sacrifier l’environnement. Mouvante il y a quelques années, sa ligne sur les pesticides est désormais très clairement contre l’interdiction de ces molécules. Au point d’en faire l’un des symboles de «l’écologie punitive» tancée par le président du parti, Jordan Bardella. «Ils ont complètement changé leur fusil d’épaule depuis 2017. Leur position, c’est de faire feu de tous les mécontentements, donc aujourd’hui ils reprennent les positions de la FNSEA et voient les pesticides comme des moyens de production», analyse François Veillerette, porte-parole de Générations futures qui a recensé en amont des législatives anticipées les différents votes des groupes politiques sur les sujets de biodiversité et de pesticides.
En 2017, l’UE vient de réautoriser le glyphosate, qu’Emmanuel Macron s’est engagé à interdire sous trois ans en France (une promesse reniée). Si, déjà, les cadres du RN alertent sur la nécessité de trouver des solutions de remplaceme