C’est un lieu qui fourmille de couleurs, qui chante et qui danse. Au «village de l’eau», à Melle (Deux-Sèvres), la lutte contre les mégabassines, ces retenues d’eau géantes destinées à quelques agriculteurs irrigants et qui provoquent l’ire des écologistes, se veut festive, familiale et populaire. Bien loin des accusations d’«écoterrorisme» et d’ultraviolence qui fusent du monde politique et agricole. Du 16 au 21 juillet, le camp propose des débats sur la gestion de l’eau et la souveraineté alimentaire, des formations militantes, des spectacles et des concerts. Avant deux grandes «manif’actions», vendredi à Saint-Sauvant (Vienne) et samedi au port maritime de La Rochelle.
On déambule dans ce village comme dans un festival. Ici une chorale, là une fanfare, là encore un stand de loisirs créatifs. Au loin, des danseuses, toutes de bleu vêtues, tiennent à bout de bras des bassines en plastique, symbolisant les vraies, honnies. «Ça fait plus d’un an qu’on prépare ce lieu. C’est une petite ville qui pose les bases de la société que l’