Le communiqué a des allures d’inédit dans le paysage agricole français. Le 6 octobre, en Bretagne, les signatures de la Confédération paysanne, la Fédération régionale des agriculteurs bio (Frab), le Civam (un groupe d’agriculteurs et citoyens pour la transition agroécologique) et l’association de défense de l’environnement Eau et Rivières de Bretagne, tous des habitués des luttes écologistes, étaient accolées au bas d’un communiqué à celles de la chambre d’agriculture (tenue par la FNSEA), des Jeunes agriculteurs, aux positions très proches du syndicat majoritaire, et même du droitier et conservateur syndicat Coordination rurale, habituellement plus enclin à alerter sur le «péril vert». Dans leur viseur : le financement de la transition agroécologique. «Les agriculteurs se sont montrés volontaires pour s’engager dans la transition, et aujourd’hui on les laisse dans la panade. L’Etat doit remplir sa part du contrat», assène Charles Fossé, président des Jeunes agriculteurs en Bretagne. Depuis, la situation stagne et les paysans continuent de réclamer plus de moyens pour ceux qui, selon eux, font le plus d’efforts en faveur de l’environnement.
Rembobinons. Depuis des mois, les organisations bretonnes se mobilisent face aux derniers arbitrages sur les budgets accordés dans le cadre de la nouvelle PAC aux agriculteurs engagés dans des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Car derrière les grands discours du gouvernement sur la planification écologique, le