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Libération
Décryptage

UE-Mercosur : quatre questions sur le traité qui met en colère les agriculteurs français

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Les agriculteurs en colèredossier
Pour la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui se remobilisent ces derniers jours, l‘accord commercial UE-Mercosur représente une «ligne écarlate».
Des agriculteurs manifestent contre le traité UE-Mercosur à Bruxelles, le 26 février 2024. (Sophie Hugon/Hans Lucas.AFP)
publié le 24 octobre 2024 à 7h51

Dix mois après une violente crise agricole, les agriculteurs français sont au bord d’embrayer sur une nouvelle mobilisation. En ligne de mire, le traité entre l’Union européenne et le Mercosur, le Marché commun du Sud qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie, qui pourrait être ratifié par Bruxelles mi-novembre. Une «ligne écarlate» pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui agite la menace d’un mouvement qui «pourrait aller jusqu’à Bruxelles».

Que prévoit le texte ?

Une zone de libre-échange comprenant au total 780 millions de consommateurs, des échanges estimés entre 40 et 45 milliards d’euros d’importations et d’exportations, plus de vingt ans de négociations pour aboutir à un accord conclu le 28 juin 2019, mais sans ratification, et des tractations qui se poursuivent : voilà ce que pèse l’accord entre l’UE et le Mercosur, le plus important traité de libre-échange européen.

En clair, ce projet de traité entend faciliter les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Amérique du Sud par la suppression quasi totale des droits de douane en