Dix mois après une violente crise agricole, les agriculteurs français sont au bord d’embrayer sur une nouvelle mobilisation. En ligne de mire, le traité entre l’Union européenne et le Mercosur, le Marché commun du Sud qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie, qui pourrait être ratifié par Bruxelles mi-novembre. Une «ligne écarlate» pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui agite la menace d’un mouvement qui «pourrait aller jusqu’à Bruxelles».
Que prévoit le texte ?
Une zone de libre-échange comprenant au total 780 millions de consommateurs, des échanges estimés entre 40 et 45 milliards d’euros d’importations et d’exportations, plus de vingt ans de négociations pour aboutir à un accord conclu le 28 juin 2019, mais sans ratification, et des tractations qui se poursuivent : voilà ce que pèse l’accord entre l’UE et le Mercosur, le plus important traité de libre-échange européen.
A lire aussi
En clair, ce projet de traité entend faciliter les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Amérique du Sud par la suppression quasi totale des droits de douane en