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Propagation

Un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse détecté dans l’Ain

Le département limitrophe de la Savoie où est apparue l’épidémie n’avait pas encore été touché. Les bovins de l’élevage contaminé doivent être abattus, a ordonné ce dimanche 24 août la préfecture.
Une vache laitière dans une ferme. (Romain Doucelin/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 août 2025 à 14h15

En attendant que les effets de la vaccination se fassent pleinement ressentir, la maladie continue de se propager. La préfecture de l’Ain a fait état d’un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans le département, ce dimanche 24 août. Cette maladie virale et contagieuse a entraîné l’abattage de centaines de bovins dans les départements voisins de Savoie et Haute-Savoie cet été. Certains agriculteurs ont tenté, en vain, de s’opposer à ces abattages massifs.

Ce nouveau foyer de DNC a été confirmé samedi «au sein d’une estive dans l’est du département» de l’Ain. L’ensemble des bovins appartenant au foyer contaminé devront être abattus «dans les prochains jours», précise la préfecture.

Afin d’éviter la propagation de la maladie à d’autres animaux, la préfecture - représentante de l’Etat dans le département - a pris des «mesures immédiates, en particulier le renforcement de la surveillance et de l’interdiction des mouvements des bovins présents dans l’alpage».

Un accompagnement humain et psychologique est mis en place en lien avec la chambre d’agriculture pour les éleveurs touchés par le dépeuplement, qui seront indemnisés financièrement par l’État.

Zone règlementée dans un rayon de 50 km

Le premier cas de DNC a été détecté le 29 juin en Savoie, avant que cette maladie non transmissible aux humains ne se propage rapidement. Au 22 août, 76 foyers avaient été recensés, répartis dans 41 élevages. Une zone réglementée est décrétée dans un rayon de 50 kilomètres autour des foyers. L’Ain, l’Isère la Haute-Savoie et la Savoie sont concernés par les restrictions de mouvement imposées aux bêtes dans ce périmètre.

Pour stopper la propagation de la maladie, transmise via des insectes piqueurs, l’État a lancé le 18 juillet une vaste campagne de vaccination concernant 310 000 bovins dans les zones réglementées. La piqûre confère une protection complète au bout de vingt et un jours. Au 20 août, 208 000 bovins avaient été vaccinés, soit 84 % de ceux présents dans la zone réglementée.