Peut-on continuer d’autoriser des pesticides qui polluent durablement les sols et les eaux ? Générations futures (GF) s’y oppose fermement. L’association écologiste et le Pesticide Action Network Europe (PAN) ont rendu public jeudi 9 novembre un rapport qui identifie certains pesticides comme appartenant à la famille des per- et polyfluoroalkylées (plus connus sous le nom de Pfas), aussi appelés «polluants éternels». Ce rapport non seulement désigne ces substances mais détaille également en quelle quantité elles sont utilisées. «Trente substances actives autorisées en France comme pesticides sont des Pfas», dénonce ainsi Générations futures. En outre, «leur vente a triplé entre 2008 et 2021, pour monter à 2 332 tonnes», alerte, graphique à l’appui, Pauline Cervan, toxicologue, chargée de mission scientifique et réglementaire au sein de l’association.
Les substances décriées par les ONG sont variées (insecticides, fongicides…). Les deux les plus vendues sont des herbicides utilisés dans les cultures de céréales ou de pommes de terre, précise la toxicologue. Contrairement aux pollutions dues à des fuites ou à des accidents industriels, «on a affaire à une émis