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Interview

Alimentation : Trop gourmands, trop chers, les insectes n’ont pas tenu «leurs promesses»

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Alors que Paris va accueillir les 27 et 28 mars un sommet mondial sur la nutrition, et que deux start-up pionnières dans l’élevage d’insectes sont en difficulté, un des co-auteurs d’une étude publiée dans «Nature», Corentin Biteau, estime qu’il faut réévaluer la filière avant de continuer les subventions publiques.
Des larves d'insectes élevées pour produire des aliments pour les animaux de compagnie, par l'entreprise Ynsect, aujourd'hui placée en redressement judiciaire. (Arnaud Finistre/Hans Lucas.AFP)
publié le 23 mars 2025 à 16h01

Un bug dans la matrice ? Alors que l’ex-fleuron de la French Tech Ynsect vient d’être placé en redressement judiciaire et qu’un autre acteur phare du secteur, Agronutris, est sous procédure de sauvegarde, une nouvelle étude intitulée Bugs dans le système : la logique de la recherche sur l’élevage d’insectes est faussée par des hypothèses non fondées, publiée dans la revue spécialisée npj Sustainable Agriculture, qui fait partie du prestigieux groupe Nature, questionne les fondements scientifiques à l’origine de l’optimisme initial. A quelques jours du sommet Nutrition for Growth, «nutrition pour la croissance», qui aura lieu les 27 et 28 mars à Paris et doit mobiliser la communauté internationale pour atteindre la «faim zéro», l’un des objectifs de développement durable fixés par l’Agenda 2030 des Nations unies, rencontre avec Corentin Biteau, coauteur de l’étude et président de l’Observatoire national de l’élevage d’insectes, un organisme indépendant qui vise à accompagner les décisions du secteur. Pour lui, «il est urgent de réévaluer si cette filière constitue réellemen