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Bien-être animal

Elevage : des annonces mi-chèvre mi-chou

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Broyage des poussins, castration des porcelets : les mesures annoncées dimanche par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation laissent sur leur faim les défenseurs de la cause animale mais aussi les éleveurs porcins.
La quasi-totalité des procelets sont aujourd’hui castrés à vif. La viande de quelques mâles «entiers» (environ 2 % d’entre eux seulement) mais aussi leurs carcasses développent une odeur désagréable qui incommodent les consommateurs et les grossistes. (Justine Bonner/Hans Lucas/ AFP)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 20 juillet 2021 à 11h10

«Nous sommes sur la bonne voie.» Léopoldine Charbonneaux, directrice de l’antenne française du CIWF (Compassion in World Farming), veut y croire : la France commence à rattraper son retard en matière de bien-être des animaux d’élevage. «Jusqu’ici, 50 millions de poussins mâles âgés d’un jour étaient chaque année broyés vivants ou gazés dans la filière des poules pondeuses, explique la directrice. Cette pratique sera interdite dès janvier 2022, ce qui constitue une réelle avancée.» Annoncée hier par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette mesure n’a toutefois rien d’inattendu : elle était programmée depuis plus d’un an et demi. De plus, seuls les poussins mâles ont été évoqués par le ministre, ce qui laisse augurer que les canetons femelles éliminés dans la filière du foie gras ne sont pas concernés par cette disposition. «Or 30 millions de canettes sont broyées chaque année en France», déplore Léopoldine Charbonneaux.

«Connerie monumentale»

Seconde annonce : la fin de la castration sans anesthésie des porcelets. Pour rappel, la quasi-totalité d’entre eux sont aujourd’hui castrés à vif. La viande de quelques mâles «entiers» (environ 2 % d’entre eux seulement) développe en effet une odeur désagréable à la cuisson. A partir de janvier 2022, ce