«Nous sommes sur la bonne voie.» Léopoldine Charbonneaux, directrice de l’antenne française du CIWF (Compassion in World Farming), veut y croire : la France commence à rattraper son retard en matière de bien-être des animaux d’élevage. «Jusqu’ici, 50 millions de poussins mâles âgés d’un jour étaient chaque année broyés vivants ou gazés dans la filière des poules pondeuses, explique la directrice. Cette pratique sera interdite dès janvier 2022, ce qui constitue une réelle avancée.» Annoncée hier par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette mesure n’a toutefois rien d’inattendu : elle était programmée depuis plus d’un an et demi. De plus, seuls les poussins mâles ont été évoqués par le ministre, ce qui laisse augurer que les canetons femelles éliminés dans la filière du foie gras ne sont pas concernés par cette disposition. «Or 30 millions de canettes sont broyées chaque année en France», déplore Léopoldine Charbonneaux.
«Connerie monumentale»
Seconde annonce : la fin de la castration sans anesthésie des porcelets. Pour rappel, la quasi-totalité d’entre eux sont aujourd’hui castrés à vif. La viande de quelques mâles «entiers» (environ 2 % d’entre eux seulement) développe en effet une odeur désagréable à la cuisson. A partir de janvier 2022, ce