Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le zèle de l’Etat face aux associations écolos, les manipulations du recyclage ou l’avenir de la voiture électrique, ce mois-ci : cultiver des algues sauvera-t-il l’humanité ?
Les algues marines, un futur eldorado pour mille et un secteurs, de l’agroalimentaire à la médecine en passant par la cosmétique ou les matériaux ? Une solution pour lutter contre la faim dans le monde, la pauvreté, la pollution des océans, le changement climatique et la perte de biodiversité ? Certains y croient, et pas des moindres. Via sa fondation The Bezos Earth Fund, le multimilliardaire américain et fondateur d’Amazon Jeff Bezos a accordé en novembre 100 millions de dollars à l’ONG WWF pour développer des «solutions pour le climat basées sur la nature», dont la culture d’algues. Des géants de l’agroalimentaire comme Unilever ou Nestlé figurent déjà parmi les premiers consommateurs mondiaux de macro-algues (à ne pas confondre avec les microalgues unicellulaires), transformées en gélifiants, épaississants et texturants. Et s’intéressent désormais au potentiel de ces végétaux marins dans la fabrication d’emb