Menu
Libération
Transparence alimentaire

Origin’Info : bientôt un logo pour informer sur l’origine des produits des plats préparés

Alimentationdossier
La ministre de la Consommation Olivia Grégoire annonce un système d’étiquetage qui permettra au consommateur de connaître les principales matières agricoles des plats préparés et leur pays d’origine, ce vendredi 24 mai dans un entretien au journal «Le Parisien». Des associations regrettent cependant que le dispositif ne soit pas contraignant.
(James Hardy/Getty Images/PhotoAlto)
publié le 24 mai 2024 à 22h11

Une manière de mieux savoir ce qui se trouve dans nos assiettes, ainsi que de défendre l’agriculture française, nouvel «intérêt général majeur» du pays. «Origin’Info», un système d’étiquetage permettant au consommateur d’y voir plus clair sur l’origine des plats préparés, devrait prochainement voir le jour, annonce la ministre déléguée chargée notamment de la Consommation, Olivia Grégoire, dans Le Parisien ce vendredi 24 mai au soir. Le dispositif consiste en un logo bleu ou noir, et sera apposé directement sur les emballages des produits alimentaires concernés. Le fabricant devra stipuler les trois principales matières agricoles de son produit et leur pays d’origine.

Deux autres informations pourront compléter ce logo : le lieu où le produit transformé a été fabriqué et un schéma en forme de camembert qui symbolisera la part de chaque produit primaire dans la composition du plat.

«C’est le sens de l’histoire. Pour plus de 80 % des consommateurs, il y a deux éléments saillants qui déterminent leur acte d’achat. D’abord le prix et ensuite l’origine géographique du produit. […] On s’y est attaqué. Et c’est d’ailleurs une première en Europe», se félicite la ministre. Elle n’a toutefois pas précisé la date de sa mise en place.

L’apposition du logo Origin’Info sera conditionnée à la signature par les industriels d’une charte. Celle-ci restera toutefois facultative pour les entreprises vendant des plats préparés en France, ce que regrettent plusieurs associations de défense des consommateurs.

«Nous avons 80 marques qui ont signé la charte, dont l’ensemble de la grande distribution, rétorque Olivia Grégoire. Cela représente au minimum 10 000 produits. Pour rappel, en 2017, quand Nutriscore a été lancé, et qui n’est pas obligatoire non plus, il n’y en avait que quatre : Leclerc, Auchan, Fleury Michon et Intermarché.» Parmi les 80 signataires de la charte, on retrouve pour le moment des entreprises telles que Fleury Michon, Bonduelle, D’Aucy, Les 2 Vaches, Jardin Bio Etic, Lesieur, Lucien Georgelin mais aussi Intermarché ou encore Lidl.

QR code

Quant aux entreprises qui s’engagent dans le processus, elles n’auront pas obligation de faire apparaître le logo sur l’emballage des produits, mais pourront aussi le faire figurer via un QR code. «Cela n’a pas de sens», regrette François Carlier, délégué général de l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), cité par Le Parisien. «Pour que le dispositif remporte l’adhésion des consommateurs, il faut que l’information soit immédiatement accessible», ajoute-t-il.

L’affichage de l’origine géographique des fruits et légumes est déjà obligatoire depuis 2007, et celui des viandes emballées depuis 2011.