Une découverte qui pique les yeux. Dissimulées dans une cargaison d’oignons en provenance de France, deux grenades à main datant d’avant 1925 ont été découvertes par les autorités néerlandaises en avril, indique ce mercredi 8 octobre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Les oignons étaient transportés de France vers une usine dans la province de Zélande, aux Pays-Bas. Les autorités néerlandaises ont demandé à l’OIAC d’examiner les grenades. L’organisation, basée justement aux Pays-Bas, à La Haye, a mené une enquête aux petits oignons dont les conclusions révèlent que «les projectiles ont été jugés compatibles avec les armes chimiques conventionnelles de fabrication française et allemande d’avant 1925». Ces projectiles étaient notamment utilisés pendant la Première Guerre mondiale.
Provenance mystérieuse
«Cependant, le type de charge chimique n’a pas pu être identifié», regrette l’OIAC dans un communiqué. Comment ces projectiles se sont-ils retrouvés dans une malheureuse cargaison d’oignon ? L’organisation n’a aucune réponse à apporter.
Par mesure de sécurité, ces grenades seront détruites ; l’OIAC précise cependant que les Pays-Bas ne disposent pas d’installation permettant l’élimination de ce type d’objets. «Conformément à la réglementation interne de l’Union européenne, les armes chimiques conventionnelles seront transférées en tant que déchets toxiques à l’installation spécialisée de démantèlement chimique de Poelkapelle, en Belgique», a-t-elle indiqué. Les Pays-Bas remercient la Belgique pour sa coopération, et se méfieront probablement à l’avenir des caisses de légumes françaises aux apparences innocentes.