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Décryptage

Sécurité alimentaire et guerre en Ukraine: la productivité agricole en question

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Alors que des grandes puissances agricoles mettent tout en oeuvre pour produire davantage afin notamment de faire face au choc provoqué par le conflit, un rapport d’experts les accusent de faire fausse route.
Remettant en cause les objectifs verts européens, qui prévoient de réduire l’usage des pesticides et d’augmenter les surfaces en bio, Bruxelles a autorisé fin mars sous impulsion de la France la remise en production des jachères afin d’augmenter la production européenne. (Pascal Rossignol/Reuters)
publié le 6 mai 2022 à 18h44

Pour répondre à «l’ouragan de famine» craint par l’ONU en raison de la guerre en Ukraine, les grandes puissances alimentaires vont produire encore plus de denrées agricoles. «Nous nous engageons à travailler ensemble pour assurer qu’il y ait de la nourriture en quantité suffisante pour tout le monde, y compris les plus pauvres, les plus vulnérables et les personnes déplacées», ont annoncé les 51 membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ce vendredi, dont l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Australie et le Canada. Selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 8 à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde en 2022-2023. En mars dernier, les prix alimentaires mondiaux ont atteint des sommets historiques. Si une baisse très légère vient d’être enregistrée pour avril, ceux-ci continuent d’atteindre des niveaux très élevés.

Dans ce contexte, les appels à produire plus se multiplient. Remettant en cause les objectifs verts européens, qui prévoient de réduire l’usage des pesticides et d’augmenter les surfaces en bio, Bruxelles a autorisé fin mars sous impulsion de la France