Pour répondre à «l’ouragan de famine» craint par l’ONU en raison de la guerre en Ukraine, les grandes puissances alimentaires vont produire encore plus de denrées agricoles. «Nous nous engageons à travailler ensemble pour assurer qu’il y ait de la nourriture en quantité suffisante pour tout le monde, y compris les plus pauvres, les plus vulnérables et les personnes déplacées», ont annoncé les 51 membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ce vendredi, dont l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Australie et le Canada. Selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 8 à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde en 2022-2023. En mars dernier, les prix alimentaires mondiaux ont atteint des sommets historiques. Si une baisse très légère vient d’être enregistrée pour avril, ceux-ci continuent d’atteindre des niveaux très élevés.
Dans ce contexte, les appels à produire plus se multiplient. Remettant en cause les objectifs verts européens, qui prévoient de réduire l’usage des pesticides et d’augmenter les surfaces en bio, Bruxelles a autorisé fin mars sous impulsion de la France