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Animaux «nuisibles» : les chasseurs accusés de forcer le trait

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La chasse en débatdossier
Etablie il y a dix ans, la réglementation des espèces «susceptibles d’occasionner des dégâts» sera réévaluée en 2023. Des associations dénoncent une classification biaisée.
Une belette, un renard, une martre et un geai des chênes, considérés comme des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts. ( Mary Evans. Guillaume Souvant. Robert Harding. Patrick Pleul/Sipa. AFP. Abaca.)
publié le 27 décembre 2021 à 8h00

Alors que le débat s’envenime entre anti et pro-chasse à l’approche de la présidentielle, une pétition initiée par Animal Cross et soutenue par plus de 40 associations de protection de la nature, parmi lesquelles France nature environnement (FNE) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), demande au gouvernement «une juste évaluation de la réglementation [datant de 2012, ndlr] des animaux dits nuisibles», rebaptisés «espèces susceptibles d’occasionner des dégâts» (Esod). «La situation actuelle est inéquitable, biaisée et orientée exclusivement vers la destruction, dénonce Marine Souchier, d’Animal Cross, qui lutte contre la maltraitance animale. C’est plus d’un million d’animaux tués par an !» Un chiffre évalué à partir d’un tableau de données 2012-2013 de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Dans le viseur : la belette, la fouine, la martre, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, le geai des chênes et l’étourneau sansonnet. Le putois, quant à lui, ne figure plus sur la liste des Esod depuis