Menu
Libération
Propagation

Dermatose nodulaire : un nouveau foyer détecté dans le Rhône

Le ministère de l’Agriculture a annoncé ce vendredi 19 septembre étendre la zone réglementée et appelle à une «vigilance accrue» dans ce département jusqu’ici indemne.

Jusqu’ici indemne, le département du Rhône va être soumis à de nombreuses contraintes pour endiguer la propagation. (iStockphoto)
Publié le 19/09/2025 à 17h55

Soixante-dix-neuf. C’est le nombre de foyers détectés dans quarante-sept élevages depuis l’apparition en France de la maladie virale non transmissible aux humains, le 29 juin. La propagation – qui se fait entre bovins infectés ou par piqûres de mouches ou de taons – avait commencé en Savoie et Haute-Savoie, avant d’atteindre des communes limitrophes de l’Ain.

Ce vendredi 19 septembre, le ministère de l’Agriculture annonce avoir détecté un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans un troupeau de vaches laitières du Rhône. La maladie peut conduire à des pertes de production laitière importantes et entraîner la mort d’une partie du cheptel infecté.

Si une campagne de vaccination et de restriction de mouvements a permis d’après le ministère d’endiguer fin août le nombre de cas dans les zones touchées, l’abattage total et systématique des foyers infectés a causé une vive émotion et animé des conflits exacerbés entre syndicats.

«Le premier dans un département hors de la zone réglementée»

Jusqu’ici indemne, le département du Rhône va être soumis à de nombreuses contraintes pour endiguer la propagation. «Des mesures de surveillance, de restriction aux mouvements d’animaux et le déploiement de la vaccination y sont prescrits», a annoncé le ministère. Et la nouvelle est d’autant plus inquiétante que ce premier cas constitue aussi «le premier dans un département situé hors de la zone réglementée».

Le dernier foyer enregistré remontait jusqu’ici au 6 septembre – dans un troupeau avec des animaux non vaccinés malgré l’obligation dans la zone. Or cette découverte remet à zéro le compteur de 45 jours à partir desquels, sans nouveau cas, les restrictions de mouvement peuvent être levées.

Les éleveurs touchés

Avec les mesures mises en place, le gouvernement a déjà permis – mais dans des conditions très strictes –, des descentes d’estives. Cependant, les températures se rafraîchissant, il devient compliqué de laisser les vaches en altitude, ce qui entraîne des pertes supplémentaires.

Les éleveurs touchés, qui ont déjà reçu une avance de l’Etat pour indemniser les pertes d’animaux, espèrent aussi des aides pour les pertes indirectes la reconstitution de leur cheptel. La Coordination rurale et la Confédération paysanne regrettent vivement que des solutions moins extrêmes n’aient pas été envisagées.