Oubliez les Hunger Games : que le plus gras l’emporte ! Mardi 23 septembre a marqué le coup d’envoi de la Fat Bear Week, où plus d’un million d’internautes élisent l’ours brun le plus gros d’Alaska. Un concours lancé comme une blague en 2014 par le parc national du Katmai pour sensibiliser le public à la protection des animaux, devenu un rendez-vous annuel suivi dans le monde entier.
Grâce à une webcam plantée le long d’une rivière du parc, les internautes observent les plus de deux mille ours bruns du parc se gaver de saumons – jusqu’à 45 kilos par jour – afin de se faire le plus gras possible pour hiberner. Sur la base de ces observations et de photos prises plus tôt dans la saison, ils élisent ensuite le glouton qui semble avoir pris le plus de poids. Les ours s’affrontent en duel à coups de photos et vidéos de leur évolution, jusqu’à la consécration du plus gourmand.
200 kilos en plus sur la balance
L’an dernier, le concours a enregistré environ 1,2 million de votes venus d’une centaine de pays – ils n’étaient que quelques milliers en 2014. L’ours gagnant voit son portrait affiché sur la page «Hall des champions» du site du parc, à l’instar de 128 Grazer, devenue l’année dernière la première femelle à remporter deux éditions consécutives. «Comme la masse corporelle d’un ours en fin d’été, l’anticipation pour le tournoi continue de croître», se réjouit le parc de Katmai dans un communiqué.
La compétition est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les ours bruns et leur formidable métabolisme. L’ursus arctos n’arbore pas toute l’année une carrure de catcheur : lorsqu’il sort de sa tanière au printemps, il affiche une silhouette famélique. Mais pendant l’été et l’automne, les ours du parc gagnent jusqu’à 50 % de leur poids, soit quelque 200 kilos.
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Une prise de masse cruciale avant leur hibernation. Pendant cinq mois, les ours se terrent et ne se réveillent jamais, pas même pour boire ou rejeter quoi que ce soit. Grâce au gras accumulé, ils se nourrissent des protéines recyclées de leur propre urée, ce qui leur permet de conserver leur masse musculaire. Ils se réveillent au mois de mars frais, dispos et délestés de quelques kilos.