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Abandons d'animaux

Guillaume Sanchez, directeur de la SPA : «Il faudrait une incitation à adopter, sous forme par exemple de déduction fiscale»

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Une étude de la SPA et de la fondation Affinity, publiée jeudi 18 septembre, dénombre 38 000 chiens et chats abandonnés refusés par les associations, faute de place. La conséquence d’un système saturé, selon le directeur de la SPA, Guillaume Sanchez.

«Une grande partie de la prise en charge des chiens et des chats qui nous arrivent repose sur les familles d’accueil, qui sont des bénévoles», explique Guillaume Sanchez. (Steven Wassenaar/Hans Lucas. AFP)
Publié le 20/09/2025 à 9h00

L’heure est au bilan pour les associations de la protection animale. Une étude inédite, menée par la Société protectrice des animaux (SPA) et la fondation Affinity, dresse le tableau des abandons et adoptions de chiens et de chats sur l’année 2024. Plus de 800 associations de protection animale ont été sondées, dont les 62 lieux d’accueil de la SPA. Elles rapportent plus de 38 000 cas d’animaux qui n’ont pas pu être accueillis, notamment des chats, dont le nombre explose. Le directeur général de la SPA, Guillaume Sanchez, revient sur les causes de cette saturation.

Quelles sont les raisons qui contraignent les associations à refuser l’accueil de certains animaux ?

Une grande partie de la prise en charge des chiens et des chats qui nous arrivent repose sur les familles d’accueil, qui sont des bénévoles. Les refuges seuls ne représentent que 6 % des structures des associations de protection animale. Il y a un problème de capacité physique, mais encore plus un problème de sortie : l’adoption n’est pas assez encouragée. 5 500 chiens et 11 000 chats attendaient une place à la fin de l’année 2024 alors qu’il n’en existe au total que 10 000 pour chiens et 34 000 pour chats dans des refuges déjà complets. On ignore le sort de ces animaux en attente, mais bien souvent, c’est la fourrière [service public qui accueille chiens et chats errants pendant une durée de huit jours, au terme de laquelle les animaux sont euthanasiés si aucune solution d’accueil pérenne n’a été trouvée,