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Interview

«Six minutes de concert d’oiseaux suffisent à améliorer le bien-être des gens anxieux» : ode à l’observation des volatiles

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La biodiversitédossier
Dans un livre salutaire, «Ornithérapie», la naturaliste Elise Rousseau et l’ornithologue Philippe J. Dubois nous invitent à écouter et à contempler les grives, hérons, alouettes ou chouettes pour fuir le tragique de l’actualité.
La naturaliste Elise Rousseau et l’ornithologue Philippe J. Dubois nous invitent dans leur ouvrage à contempler les oiseaux, dont les merles. (Claude Balcaen/Biosphoto.AFP)
publié le 15 mars 2025 à 15h09

La mélodie flûtée d’un merle, le chant d’une alouette ou le vol d’un goéland ont le pouvoir de nous apaiser, nous réconforter, nous alléger l’existence. Il suffit de prêter attention à ces oiseaux, de réapprendre à les écouter et à les regarder, vraiment. C’est ce dont témoignent la naturaliste Elise Rousseau et l’écologue et ornithologue Philippe J. Dubois dans Ornithérapie (1), un ouvrage enthousiasmant et ô combien précieux et bienvenu en ces temps incertains, inquiétants, oppressants. Entretien vivifiant avec ce couple, à la ville comme aux champs.

Que vous apportent les oiseaux ?

Philippe J. Dubois : La même chose que l’oxygène. Deux jours sans contact avec eux, et je ne suis pas bien. Dans les moments durs de ma vie, j’ai pu me ressourcer auprès d’eux, faire le point et repartir. D’où le titre de notre livre : orni vient du grec «oiseau» et thérapie, c’est soigner. La nature en général et les oiseaux en part