«Fuji-san» a passé un été plus tranquille que d’habitude. Le point culminant du Japon, à 3 776 mètres, a essuyé une forte baisse de fréquentation. Le ministère de l’Environnement nippon a donné ce mercredi 11 septembre un bilan de 178 000 randonneurs sur la saison, contre près de 205 000 l’année précédente et avant la pandémie de Covid-19, soit une baisse de 14 % entre début juillet et début septembre.
C’est la conséquence de la décision des autorités japonaises d’exiger des frais d’accès d’environ 12 euros (2 000 yens) par personne et de fixer un nombre maximum de 4 000 randonneurs par jour pour emprunter le sentier principal qui conduit au sommet. Les amateurs devaient ainsi passer pour la première fois par un système de réservation en ligne et seuls quelques accès étaient disponibles à l’achat le jour même sur place.
Les autorités locales satisfaites
L’objectif principal recherché avec ces deux mesures est de lutter contre le surtourisme dans l’archipel. Le fort afflux de randonneurs provoquait notamment des embouteillages, malaises ou autres accidents sans possibilité de se reposer dans des gîtes bondés.
Les autorités locales se disent ainsi satisfaites de la saison. «Nous avons réussi à contrôler le nombre de randonneurs sans problème majeur. Les restrictions ont été efficaces», a déclaré un fonctionnaire de la préfecture de Yamanashi dans le média nippon Japan News.
Série
Beaucoup de randonneurs grimpaient de nuit pour voir le lever du soleil. Certains dormaient sur le sentier ou allumaient des feux pour se réchauffer, tandis que d’autres tentaient de terminer la randonnée sans pause, au risque de graves défaillances ou de blessures.
Malgré la baisse de fréquentation et les restrictions, six personnes sont mortes au Mont Fuji en juillet selon The Asahi Shimbun, dépassant le nombre total de décès de la saison dernière. Cinq d’entre elles sont décédées de maladie pendant l’ascension. La dernière a subi des blessures mortelles suite à une chute d’une pente rocheuse, d’après la police.