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Billet

Autoroutes : le gouvernement face au «syndrome Notre-Dame-des-Landes»

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Le sentiment d’urgence climatique frappe d’obsolescence de nombreux projets d’infrastructure. Pour donner l’impression qu’il reste le maître du jeu, le ministre des Transports, Clément Beaune, promet une remise à plat des dossiers sur la table.
La Confédération paysanne, Extinction Rebellion et les Soulèvements de la Terre lors d'une mobilisation contre l'autoroute A69, le 22 avril, à Saïx, dans le Tarn. (Marion Vacca/Libération)
publié le 9 mai 2023 à 12h01

On la croyait enterrée, après la grande manifestation pacifique organisée par les Soulèvements de la Terre et le collectif La voie est libre le 22 avril, mais non. Mardi 2 mai, lors des questions à l’Assemblée, le ministre des Transports, Clément Beaune, a annoncé que les travaux de l’A69, qui doit relier Castres à Toulouse en 2025, avaient commencé. Ce n’est donc plus un «projet mais un début de réalisation», a-t-il dit, rappelant que cette autoroute avait fait l’objet «d’engagements contractuels», que tous les recours avaient été rejetés et qu’elle était soutenue par la plupart des élus locaux.

De fait, dans une tribune publiée fin avril dans le Figaro, huit élus du Tarn (dont le président PS du département, le député Renaissance et la vice-présidente socialiste de la région Occitanie) sont montés au créneau pour défendre cette 2X2 voies, au nom d’un argument classique, celui de la nécessité de remédier à une «injustice territoriale». Et d’un autre, moins attendu, qu’on pourrait appeler le «syndrome Notre-Dame-des-Landes». «Notre département ne peut pas devenir l