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Interview

«Avec le réchauffement climatique, c’est tout le système de production dans les Hauts-de-France qu’il faudra revoir»

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Les terres agricoles des Hauts-de-France subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. C’est tout un système de production qui va ainsi devoir être interrogé, explique Julien Fosse, président de l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae).
Un vignoble à Mentque-Nortbécourt, dans le Pas-de-Calais, le 23 avril. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
publié le 1er août 2024 à 11h48

Après les betteraves, place au raisin. Mais à quel prix ? Si à cause du réchauffement climatique, les vignes peuvent maintenant être cultivées dans les régions du nord de la France, dans un scénario d’une France à + 4 °C, les perdants seront plus nombreux que les gagnants, explique Julien Fosse, biologiste et président de l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) dans la région.

Certaines cultures des Hauts-de-France pourraient-elles bientôt devenir obsolètes ?

Si l’on prend le cas des betteraves, le réchauffement climatique va bel et bien avoir des impacts non négligeables. Il va entraîner une multiplication des épisodes de sécheresse, ce qui va provoquer en retour une baisse drastique des rendements. Avec des étés chauds et humides, de nouveaux parasites et donc de nouveaux agents pathogènes pourraient aussi faire leur apparition. Le virus de la jaunisse de la