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Interview

«Avec le réchauffement climatique, il n’y aura pas forcément plus de cyclones, mais ils seront plus dévastateurs»

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Alors que l’alerte à la tempête tropicale est maintenue à la Réunion jusqu’à mardi matin, le chercheur Fabrice Chauvin explique que les anomalies de température dans l’océan Indien sont notamment en cause dans sa formation.
A Le Port, sur l'île de la Réunion, après le passage de Belal, le 15 janvier. (RICHARD BOUHET/AFP)
publié le 15 janvier 2024 à 20h01

Au moins un mort, plus de 100 000 habitants privés d’électricité, des arbres arrachés, des voitures englouties, et une «alerte rouge» maintenue au moins jusqu’à mardi matin. L’île de la Réunion n’est pas encore sortie du calvaire infligé par le cyclone Belal qui la frappe depuis l’aube de ce lundi 15 janvier. Un cyclone qu’examine à la loupe Fabrice Chauvin, chercheur spécialiste des cyclones au Centre national de recherches météorologiques (CNRM).

Le cyclone Belal est-il exceptionnel ?

C’est toujours un peu délicat de commenter un cyclone en cours, mais pour l’heure, ce que nous pouvons en dire, c’est que Belal est exceptionnel en termes de trajectoire et non d’intensité. La Réunion est un petit territoire insulaire qui n’avait pas été directement touché par l’œil d’une tempête tropicale depuis trente ans. Les deux derniers épisodes remontent aux cyclones Firinga en 1989 et Colina en 1993. Donc oui, pour cette raison, Belal est assez exceptionnel. En revanche, avec des vents tourbillonnants atteignant 150 km/h en plaine et 200 km/h sur les hauteurs, cette tempête tropicale se présente