Il a l’allure des robots déployés sur la planète Mars. Deux caméras en guise d’yeux et des chenilles pour pieds. Pourtant, Bathybot préfère les fonds marins les plus impénétrables. Au mois de février, l’engin aux faux airs de Wall-E (robot nettoyeur du film éponyme) doit être immergé à 2 400 mètres de profondeur dans le golfe du Lion, au large de Toulon, au cours d’une mission opérée par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Une première en Europe. «Il sera connecté vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept à un câble depuis la terre ce qui permettra non seulement de le piloter à distance sur n’importe quel ordinateur sécurisé mais également de recevoir ses images et ses données en temps réel», explique Christian Tamburini, chercheur du CNRS à l’Institut méditerranéen d’océanologie.
Sur place, le rover en impose. Un beau bébé high-tech de 300 kilos (contre 50 dans l’eau) d’un mètre de haut sur un mètre de large qui trône en majesté au Centre Ifremer Méditerranée de la zone portuaire de Brégaillon, à la Seyne-sur-Mer (Var). C’est là qu’ont lieu les derniers essais. En tout, plus de cinq ans que l’é