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Grand absent

A la conférence des Nations unies pour l’océan, l’ombre menaçante des Etats-Unis plane sur le multilatéralisme

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Attaquées par l’administration Trump, sciences et diplomatie océaniques tentent de sortir la tête haute du sommet de Nice, qui doit s’achever vendredi 13 juin. Sans délégation américaine, un boulevard s’offre à l’Europe, et en particulier à la France, pour assumer un rôle de leader dans la protection de la vie marine.
Emmanuel Macron, à la conférence des Nations unies pour l’océan, à Nice, le 10 juin 2025. (Christian Hartmann/AP)
publié le 12 juin 2025 à 16h39

Prestigieux congrès de scientifiques, sommet des villes côtières, conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc-3)… Depuis une dizaine de jours, Nice est au cœur de la diplomatie océanique. Toutefois, une nation de rang manque à l’appel : les Etats-Unis, première puissance maritime mondiale possédant la zone économique exclusive (ZEE) la plus large du globe (environ 11,3 millions de kilomètres carrés, soit environ 8 % de toutes les ZEE). Aucune délégation américaine n’a été envoyée au sommet onusien.

Le but de l’Unoc, à savoir accélérer les efforts pour la conservation et la gestion durable de l’océan, «est en contradiction avec la position des Etats-Unis», fait savoir à Libération l’ambassade des