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Libération
Vu de Cali

A la COP16, la protection des océans, longtemps reléguée au second plan, entre dans la lumière

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La biodiversitédossier
La première décision lors de la COP sur la biodiversité en Colombie concerne la protection de la haute mer. A l’heure où les récifs coralliens subissent un blanchissement inédit et où les découvertes sur les écosystèmes marins se multiplient, l’océan se place comme un sujet de négociations majeur dans les instances internationales.
Episode de blanchissement dû au phénomène El Nino 2024 sur le récif frangeant de la pointe Handréma à Mayotte. (Gabriel Barathieu/Biosphoto)
publié le 1er novembre 2024 à 17h25

A moins de vingt-quatre heures de la fin officielle de la COP16, ce vendredi 1er novembre au soir, les négociations sont au point mort à Cali, en Colombie. Le sommet onusien visant à intensifier les efforts de sauvegarde de la biodiversité mondiale bute sur le mur des tensions entre les pays du Nord et ceux du Sud, incapables pour le moment de trouver un compromis sur la cruciale question du financement. «On entre vraiment dans le dur», soufflent plusieurs négociateurs. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un rayon de lumière est toutefois venu illuminer des visages crispés. La première décision de cette COP a été adoptée en assemblée plénière, et elle concerne les océans.

«Cet accord nous permettra de protéger des zones clés pour la planète, en veillant à ce que les océans, nos grands régulateurs climatiques et sources de vie, bénéficient d’une défense solide et globale», s’est réjouie la présidente colombienne de la COP16, Susana Muhamad. Concrètement, le texte adopté à Cali renforce un processus scientifique et technique visant à identifier et à reconnaître les zones marines d’importa