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L’araignée nosferatu est notre alliée, partez à sa recherche

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L’Inventaire national du patrimoine naturel lance un programme de sciences participatives pour recenser l’araignée nosferatu en métropole. L’occasion pour les spécialistes de récolter de précieuses données mais aussi de sensibiliser le grand public sur ces arthropodes souvent mal aimés, malgré leur rôle crucial dans la régulation des insectes, dont les moustiques ou les blattes.
L'araignée nosferatu, dont le corps mesure tout de même entre un et deux centimètres à l’âge adulte (sans les pattes), est facilement identifiable grâce au motif présent sur son céphalothorax. (Philippe Blanchot/Hemis. AFP)
publié le 1er novembre 2023 à 10h23

Alors que les décorations de citrouilles et monstres hantent encore nos rues, que diriez-vous de prolonger l’ambiance Halloween en partant en quête de nosferatu ? Pas question ici de se frotter à un vampire assoiffé de sang, mais plutôt à une innocente araignée. Depuis le 27 octobre et jusqu’au 31 décembre, la plateforme de référence sur l’état de la biodiversité française, l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), présente un programme de sciences participatives intitulé «A la recherche de l’araignée nosferatu», en partenariat avec l’Association française d’arachnologie (Asfra). Pour prendre part à l’expérience, il suffit de télécharger l’application gratuite «INPN Espèces» sur son téléphone, de se créer un compte et de sélectionner l’objet de la fameuse quête : l’araignée nosferatu, Zoropsis spinimana de son nom scientifique.

Cette araignée nocturne, dont le corps mesure entre un et deux centimètres à l’âge adulte (sans les pattes), est facilement identifiable grâce au motif présent sur son céphalothorax, cette masse à l’avant des araignées où se situent ses yeux, ses crochets (chélicères) et ses pattes. Certains y verront une tête de mort surmontant une cage thoracique, d’autres un vampire ou un extraterrestre. «Il est difficile de la confondre avec une autre espèce, c’est pour ça qu’on l’a choisie pour ce programme», raconte Anne Bounias-Delacour, arachnologue natura