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Libération
Reportage

A La Rochelle, les scientifiques cherchent les coupables de l’hécatombe dans la chair des dauphins

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La biodiversitédossier
Alors que la pêche est interdite depuis mercredi 22 janvier, «Libération» a assisté à une nécropsie de dauphins réalisée par les vétérinaires de l’observatoire scientifique Pelagis. Captures accidentelles liées à la pêche, animaux piégés par les marées… les experts éclairent les causes multiples des nombreux décès de petits cétacés sur la façade Atlantique.
Des cadavres de dauphins sont analysés à des fins scientifiques au sein de l’observatoire Pelagis, à La Rochelle, en juin 2024. (Claude Clin/Hans Lucas)
publié le 23 janvier 2025 à 21h02

Ce mercredi 22 janvier, le sang écarlate des dauphins inonde les tables d’autopsie en inox. L’équipe de Pelagis, observatoire spécialisé dans l’étude des mammifères marins rattaché à l’université de La Rochelle et au CNRS, se penche sur le cas de deux animaux morts il y a quelques jours. «Ils sont relativement frais et très bien conservés, on peut procéder à une nécropsie [nom donné aux autopsies d’animaux, ndlr] de niveau maximal», observe la vétérinaire Sarah Wund. En combinaison blanche, bottes en caoutchouc, gants et masque, la cheffe d’équipe incise la bête d’1,40m de long. L’examen externe n’a pas permis de déceler de quelconques marques spécifiques pouvant déterminer la cause de la mort.

Ce travail d’investigation a le don d’hérisser le poil de bon nombre de pêcheurs. C’est en partie grâce aux données de Pelagis que la fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne a été actée par l’exécutif pour les hivers 2024, 2025 et 2026. Comme l’an dernier, du Finistère au Pays basque, quelque 300 navires tricolores de plus de huit mètres restent à quai depuis mercredi 22 janvier et jusqu’au 20 février afin d’