Après des mois de lutte haut perchée dans les arbres bordant la portion autoroutière de 53 kilomètres devant relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne), les «écureuils» ayant échoué à arrêter les bulldozers de l’A69, vont-ils prendre leur revanche devant la justice ? Ce lundi 25 novembre au matin, le tribunal administratif de Toulouse se penchait pour la première fois sur le fond de ce dossier controversé. La salle était bien trop exiguë pour laisser entrer tous les opposants amassés, ce qui a donné lieu à une belle mêlée dès 8 h 30.
Peu après le début de l’audience, Mona Rousseau, la rapporteure publique, confirme qu’elle ne trouve pas de «raison impérative d’intérêt public majeur» aux dérogations préfectorales ayant permis d’accorder l’autorisation environnementale aux travaux et demande son annulation. Cette notion juridique est supérieure à la déclaration d’utilité publique de l’autoroute, explique la magistrate tout en énumérant d’autres infrastructures contestées à Montpellier, Caen ou Beynac (Dordogne). Dans le cas de l’A69, les gains d