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Justice

A69 : à l’audience des recours en annulation, les arguments pro-autoroute démontés

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La biodiversitédossier
Le tribunal administratif s’est penché ce lundi 25 novembre sur le fond du dossier environnemental de l’autoroute Castres-Toulouse. La rapporteure publique a confirmé qu’elle ne voyait pas de «raison impérative d’intérêt public majeur» et la défense a mis en avant des arguments économiques.
Manifestation devant l'audience du tribunal administratif de Toulouse pour protester contre la construction de l'autoroute A69, le 25 novembre. (Lionel Bonaventure/AFP)
par Stéphane Thépot, correspondant à Toulouse
publié le 25 novembre 2024 à 19h43

Après des mois de lutte haut perchée dans les arbres bordant la portion autoroutière de 53 kilomètres devant relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne), les «écureuils» ayant échoué à arrêter les bulldozers de l’A69, vont-ils prendre leur revanche devant la justice ? Ce lundi 25 novembre au matin, le tribunal administratif de Toulouse se penchait pour la première fois sur le fond de ce dossier controversé. La salle était bien trop exiguë pour laisser entrer tous les opposants amassés, ce qui a donné lieu à une belle mêlée dès 8 h 30.

Peu après le début de l’audience, Mona Rousseau, la rapporteure publique, confirme qu’elle ne trouve pas de «raison impérative d’intérêt public majeur» aux dérogations préfectorales ayant permis d’accorder l’autorisation environnementale aux travaux et demande son annulation. Cette notion juridique est supérieure à la déclaration d’utilité publique de l’autoroute, explique la magistrate tout en énumérant d’autres infrastructures contestées à Montpellier, Caen ou Beynac (Dordogne). Dans le cas de l’A69, les gains d