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Interview

Agents de l’OFB en retrait après les propos de Bayrou : «C’est une faute politique que d’opposer environnement et monde agricole»

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La biodiversitédossier
La mise en retrait des inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité n’est que l’expression publique d’un mal-être bien plus profond, selon Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente du conseil d’administration de la structure.
Seules 7,5 % des missions de la police de l'environnement concernent les agriculteurs. (Guillaume Souvant/AFP)
publié le 17 janvier 2025 à 19h09

Lynchés sur le terrain, lâchés par le gouvernement. C’est le cri des inspecteurs de l’environnement, agents de police de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui se sont mis en retrait, ce vendredi 17 janvier, à l’appel d’une large intersyndicale. Plus aucune mission ne sera effectuée, à commencer par celles envers le monde agricole, qui leur valent tant de critiques. La goutte d’eau : le discours de politique générale de François Bayrou, dans lequel il a qualifié les contrôles de ces agents de «faute».

Au travers de ces interventions auprès des agriculteurs, qui ne sont qu’une infime portion de leur travail, les inspecteurs de l’environnement ne font pourtant qu’obéir à des lois. Et depuis le début de la crise agricole, voilà un an, le mal-être dans l’établissement public s’accentue, selon la présidente de son conseil d’administration, Sylvie Gustave-dit-Duflo. Elle revient pour Libération sur la raison d’être de l’OFB et sur la nécessité de ne pas opposer protection de l’environnement et inquiétudes légitimes des agriculteurs.

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