«Oh la vache ! Les amis je suis obligé de me mettre à la barre y’a de la sargasse partout, partout, partout… C’est complètement taré.» Fin novembre, le skipper Guirec Soudée s’est aventuré dans l’un des passages les plus corsés du Vendée Globe : le «pot au noir». Chaleur suffocante, puissants orages et grains violents malgré un ciel clair sont le lot de cette zone «maudite» autour de l’équateur où convergent les alizés des deux hémisphères. Depuis quelques années, une étrange algue brune, autrefois cantonnée à la mer éponyme dans l’Atlantique nord, mène la vie dure aux navigateurs de la course en solitaire. «J’ai de la sargasse dans les safrans, dans la quille, dans la dérive… Il va falloir que j’arrête complètement le bateau», s’époumone le Breton dans une vidéo postée sur Instagram alors que son monocoque ralentit en s’enfonçant dans des flots couleur cuivre.
En haute mer, les agglomérats formés à la surface de l’eau par ces macro-algues peuvent freiner les petits bateaux et voiliers.