Des bois défendus par les opposants à l’A69, ce ruban de bitume de 53 kilomètres qui doit relier Toulouse et Castres, il ne reste plus que deux arbres. Dans la «zone à défendre» (ZAD) de Saïx, où se sont installés des détracteurs du projet, un fouillis de branches, de troncs décapités et de boue recouvre le sol mardi 3 septembre, tandis que des engins de chantier s’attaquent à ces deux chênes majestueux, fermement surveillés par les forces de l’ordre. En face, une vingtaine de militants trempés par la pluie battante crient leur soutien à quatre «écureuils», ces hommes et ces femmes qui vivent perchés sur ces arbres centenaires pour les protéger.
Il y a deux jours, le concessionnaire de l’autoroute, Atosca-NGE, a repris les coupes sylvestres, autorisées du 1er septembre jusqu’à mi-novembre par arrêté préfectoral. «A 7 heures, dès le matin du 30 août, j’ai entendu des sommations, témoigne un activiste. Devant ma tente, j’ai vu des gendarmes,