Crapahutant dans un bois aux allures de jungle féerique, Olivier Vannucci indique les délicates falaises de calcaire blanc piquetées de fougères et de mousses qui flanquent le site : «Il y a peut-être des genettes ici, c’est l’habitat qu’aiment ces espèces de chats à très longue queue. Il faudra qu’on mette un piège photo», un dispositif destiné à prendre des clichés ou vidéos d’animaux à leur insu. Un peu plus loin, le naturaliste, responsable de l’antenne Lot-et-Garonne du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) de Nouvelle-Aquitaine, s’anime à nouveau près d’une petite source : «C’est une zone de ponte de la salamandre. On peut imaginer un piège photo ici aussi, pour voir quels animaux viennent boire.» «Vous avez carte blanche, on a confiance», lui répond Alain Barthélemy-Pinault, le propriétaire des lieux, un havre de biodiversité de 13 hectares situé à Bon-Encontre (Lot-et-Garonne), dans l’agglomération d’Agen. Lui et son mari François habitent ici, au prieuré de Paradou, depuis 2016, et ont signé en avril 2021 avec le CEN et devant notaire un contrat au nom étrange : une obligation réelle environnementale (ORE).
Patrimoine naturel
Ce nouvel outil juridique, créé par la loi biodiversité d