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Biodiversité, eau, alimentation, santé, climat : pourquoi il faut gérer ces 5 crises conjointement

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Dans un rapport majeur baptisé «Nexus» et publié ce mardi 17 décembre, les experts de l’IPBES, le «Giec de la biodiversité», recommandent d’adresser ensemble toutes ces crises et détaillent plus de 70 réponses possibles, dont certaines très peu coûteuses.
L'épisode de blanchiment des coraux dû à El Niño, à Mayotte. (Gabriel Barathieu/Biosphoto.AFP)
publié le 17 décembre 2024 à 19h43

Considérer isolément la perte de biodiversité, l’insécurité hydrique et alimentaire, les risques sanitaires, les pandémies et le changement climatique, et tenter de les résoudre séparément, est non seulement «inefficace» mais peut même s’avérer «contre-productif». En revanche, comprendre que ces crises sont interconnectées, et agir en conséquence, offre des bénéfices combinés.

Voilà en substance la conclusion d’un rapport publié ce mardi 17 décembre par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le «Giec de la biodiversité». Celui-ci est le fruit de trois ans de travail mené par 165 experts provenant de toutes les régions du monde, qui ont synthétisé plus de 6 500 études scientifiques. Le «résumé pour décideurs» de ce document scientifique majeur a été approuvé lundi par les représentants des 147 gouvernements membres de l’IPBES. «Le rapport n’est pas discutable scientifiquement et le gros avantage de faire valider son résumé par les Etats est que cela implique les gouvernements dans le processus, souligne l’écologue Philippe Grandcolas, directeur adjoint scientifique de l’Institut écologie et environnement du CNRS et membre de la délégation française. Même si ce n’est pas un traité ou un accord, même si ce n’est pas juridiquement contraignant, les gouvernements ne peuvent pas dire qu’ils ne sont pas au courant.»

Cette évaluation scientifique d’une ampleur inédite des lien