L’avenir de l’océan Arctique est en sursis. Alors que le nord de l’Europe fait face à une vague de froid polaire intense, stigmate du changement climatique en cours qui accentue les extrêmes de température, les députés norvégiens ont donné leur feu vert, mardi 9 janvier, à la prospection minière en grande profondeur d’une zone située au cœur du plateau continental norvégien.
Depuis de nombreuses années, les scientifiques et les ONG de protection de l’environnement alertent sur la dangerosité de cette boîte de Pandore. Alors que la pression monte depuis plusieurs jours en Norvège, l’activiste française Camille Etienne a enchaîné les manifestations et les entretiens avec les ministres et députés du pays pour tenter d’infléchir la position pro-deep sea mining – exploitation minière en grande profondeur, en français – de certains élus. Elle explique à Libé en quoi la décision des élus norvégiens de préférer «l’exploration» des fonds marins à leur «exploitation» est «une victoire d’étape» essentielle dans la préservation de ces précieux écosystèmes.
Qu’est-ce qui s’est joué mardi au Parlement norvégien ?
Il y a six mois, nous avons appris que la Norvège voulait ouvrir l’exploitation minière des fonds marins en Arctique, dans le plateau continen