Après avoir écumé le Far West de la haute mer pour semoncer les navires baleiniers nippons, l’activiste américano-canadien Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, est enfermé depuis plus de soixante-dix jours dans une cellule groenlandaise, en attendant que le Danemark, qui a la tutelle sur ce territoire autonome, se prononce sur son éventuelle extradition vers le Japon. De la fenêtre de sa prison, le pirate écolo de 73 ans admire la beauté du fjord et les baleines venues respirer entre les icebergs tout en fustigeant une vendetta japonaise. «Ils veulent m’utiliser pour montrer qu’on ne touche pas à leur chasse à la baleine», dénonce-t-il auprès de l’Agence France-Presse.
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Mercredi 2 octobre à Nuuk, capitale de l’île, se tiendra une nouvelle audience portant sur une troisième demande de mise en liberté déposée par ses avocats. Mais, sur le fond, que reproche exactement la justice japonaise au célèbre «écoguerrier» ? Jusqu’à présent, seules quelques accusations floues ont affleuré, alors que Watson encourt jusqu’à quinze ans de prison, selon le droit nippon. Libération s’est plongé dans un dossier vieux de quatorze ans, en explorant aussi son versant japonais. Pour cela, il a fallu mettre au jour des documents judiciaires et des témoignag