Le chant des baleines à bosse et la communication humaine ont plus en commun que ce que l’on soupçonnait. C’est ce qu’affirme une étude parue dans la revue Science Advances, jeudi 6 février. L’équipe pluridisciplinaire de huit scientifiques à l’origine de cet article révèle «une structure jusqu’ici cachée» dans le chant de ces cétacés, qui conforte l’idée d’un langage qui leur est propre. Les auteurs ont fait l’hypothèse suivante : étant donné que les chants des baleines à bosse semblent être transmis culturellement de génération en génération, comme c’est aussi le cas chez l’humain, leurs langages obéissent peut-être à des «lois linguistiques» communes.
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Après avoir analysé huit ans d’enregistrements, les scientifiques ont détecté des «sous-séquences statistiquement cohérentes», c’est-à-dire une sorte de syntaxe, des règles qui facilitent l’apprentissage du langage, comme pour le nourrisson humain. Si toutes les baleines à bosse émettent des sons, seuls les mâles chantent. Lorsqu’ils se retrouvent dans des zones de reproduction, ils se transforment même en véritable Castafiore. «Ils chantent non-stop. On a donc soupçonné dans un premier temps que ce serait pour attirer les femelles mais aujourd’hui on pense que c’est plutôt pour impressionner les autres mâles»,