Qui aurait pu prédire que les puissantes ondes sonores envoyées dans les fonds marins puissent perturber dauphins, baleines et autres cétacés ? Pas le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité français (RTE) apparemment. Dans le cadre du chantier colossal de la ligne très haute tension devant relier la France à l’Espagne, cette filiale d’EDF avait mené cet été des évaluations de la profondeur et du relief du golfe de Gascogne, sans prévoir de protection pour les mammifères marins.
Une négligence qui lui avait valu d’être condamné, en août, à une suspension immédiate des travaux jusqu’à la mise en place de procédures de préservation pour les espèces déjà bien trop vulnérables. RTE s’était alors rapidement aligné sur la décision, mettant en place les mesures demandées par la justice, et avait pu ainsi terminer ces sondages sous-marins en octobre. Toutefois, le gestionnaire électrique français avait fait appel, souhaitant prouver sa bonne foi et réfuter toute faute de sa part. Pari manqué : mercredi 29 janvier, la cour d’appel de