Les chasseurs n’ont pas dit leur dernier mot. Sous couvert d’expérimentation, le piégeage traditionnel fait bel et bien son retour pour certaines espèces d’oiseaux. Depuis le 1er octobre et jusqu’au 20 novembre, une étude menée par le ministère de la Transition écologique et la fédération nationale de chasse autorise par arrêtés préfectoraux la capture de 6 000 alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) ou de matoles (cages tombantes) en Gironde, dans les Landes, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et de 500 vanneaux huppés et de 15 pluviers dorés à l’aide de tenderie (filets fixés à terre ou nœuds coulants) dans les Ardennes.
Concrètement, ces techniques, jugées traditionnelles par les chasseurs et cruelles par les défenseurs des animaux, consistent à piéger les petits oiseaux dans des filets installés dans un arbre ou sur le sol. Les volatiles sont ensuite généralement tués par écrasement des cervicales. Pour les faire venir plus vite, les chasseurs attachent parfois une alouette vivante directement à proximité du piège, leur chant attirant leurs congénères.
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La controverse est récurrente : chaque année depuis 2018, le gouvernement publie des arrêtés autorisant les chasses traditionnelles d’oiseaux et, chaque année, les associations de protection des animaux déposent