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Programmes 2022: à fond le fond

Chez les écolos et les insoumis, la fin de la chasse à courre réclamée à cor et à cri

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Programmes de la présidentielle 2022: à fond le fonddossier
Tous les jours jusqu’à la présidentielle, «Libération» décortique les propositions des candidats. Jean-Luc Mélenchon comme Yannick Jadot proposent d’interdire la vénerie. Mais cette pratique a le cuir solide et résiste au fil des décennies en dépit d’assauts politiques répétés.
Dans une forêt du centre de la France, en 2017. (Lionel Bonaventure/AFP)
publié le 5 février 2022 à 6h37

La chasse à courre, c’est un peu comme ces vieilles célébrités dont on pense qu’elles ont passé l’arme à gauche depuis belle lurette mais qui sont toujours bien vivantes. Certes, cette antique pratique reste confidentielle : si l’on en croit les chiffres avancés par les principaux concernés, elle compte 390 «équipages», soit 10 000 pratiquants. Les veneurs ne représentent qu’1 % des chasseurs, et parmi les habitués, moins des deux tiers pratiquent régulièrement. Autant dire que si cette chasse venait à disparaître, comme c’est déjà le cas en Angleterre, en Ecosse, en Belgique ou en Allemagne, le quotidien des Français ne serait guère bouleversé, même si la Société de vénerie défend régulièrement ce «précieux patrimoine culturel».

«La chasse à courre n’a pas été interdite quand la gauche était au pouvoir car les questions animales n’étaient pas encore vraiment présentes dans la société. Et à droite, ce sujet ne fera jamais consensus, même si certains sont favorables à son interdiction, analyse Melvin Josse, lobbyiste en faveur de la cause animale. Si cette chasse perdure, c’est aussi parce qu’elle réunit un public particulier, influent. De plus, l’ensemble des chasseurs ferait front contre son interdiction, car ils ne sont disposés à accepter aucune attaque contre la chasse.»

«Chasse cruelle»

Qui se souvient qu’Alain Bompard, éphémère secrétaire