
Dans l'œil de Libé
Chouette hulotte, pic épeiche, petit renard… La faune retrouvée du cimetière du Père-Lachaise
Par
photo Michel Slomka
publié le 17 mai 2025 à 10h41
Par une soirée d’avril, quatre passionnés arpentent les allées du Père-Lachaise à la recherche de la chouette hulotte. Dix ans après l’abandon des herbicides chimiques, la faune et la flore ont repris leurs droits dans les cimetières parisiens. Libération a suivi ce «Club des quatre», à l'occasion du Printemps des cimetières.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationLa promenade commence calmement. Le silence règne. Seuls les oiseaux chantent encore dans l'enceinte du cimetière. Sur une tombe, un joli geai des chênes prend la pose.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationCe soir, le soleil ne se couche qu'à 21 heures. De quoi laisser le temps à la petite bande d'observer la faune et la flore en plein jour. La chouette, elle, est un rapace nocturne. Il faudra attendre la tombée de la nuit pour espérer l'observer. Sur le chemin, on croise une mésange charbonnière.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationDepuis le début de la promenade, il en est une particulièrement bavarde : la pie du même nom.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationPissenlits, fraises des bois, alliaires officinales, et même orchidées sauvages. Ici, les plantes ont repris place au bord des allées non désherbées.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationLe groupe quitte les grands allées en pavé pour mieux se faufiler entre les tombes. Sur les petits chemins aux airs campagnards, on entraperçoit un renard.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationLe pic épeiche est peu commun en France – il est même rare de le trouver en ville. Au Père-Lachaise, il s'est installé dans les arbres morts, son habitat de prédilection, où il se délecte de larves. Le «club des quatre» est ravi de le voir, cette année encore, s'épanouir dans le cimetière.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationMitraillé par le photographe de «Libération», le pic épeiche a même droit à une photo à contre-jour en noir et blanc. A droite, un petit merle noir sautille sur une tombe mousseuse.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationA mesure que la lumière du jour diminue, la petite bande de passionnés se dirige vers un immense érable, où la chouette hulotte a été aperçue quelques heures plus tôt. Après quelques secondes de recherche, on la devine entre les feuillages du marronnier voisin, majestueuse, perchée sur sa branche.
Michel Slomka/MYOP pour LibérationMission accomplie. Le «club des quatre» est ravi de cette soirée, où la chouette hulotte a pu être observée, et au passage, quelques renards. Si le groupe n'a pas pu, en revanche, dénicher les portées de l'année, c'est devant le conservateur du Père-Lachaise que se seront montrés, quelques jours plus tard, un chouetton et un renardeau.
Michel Slomka/MYOP pour Libération