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Biodiversité

Comment le «Elon Musk des abysses» essaie de convaincre Trump d’aller ratisser la haute mer

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Alors qu’un code minier pour l’exploitation des grands fonds marins est en discussion depuis dix ans, la société canadienne The Metals Company négocie avec l’administration américaine dans le but d’aller chercher, dans les profondeurs du Pacifique, des nodules de cobalt, cuivre et d’autres métaux nécessaires à la fabrication des voitures électriques.
Dans l'océan Pacifique, le 7 juin 2021, un navire affrété par The Metals Company retourne à San Diego avec des échantillons de fonds marins. (Tamir Kalifa/The New York Times.Redux -REA)
publié le 3 avril 2025 à 6h22
(mis à jour le 4 avril 2025 à 12h29)

Donald Trump va-t-il permettre à une entreprise privée de détruire les grands fonds marins du Pacifique pour extraire des minerais rares ? A la surprise générale, The Metals Company (TMC), dont le siège principal est au Canada, a révélé jeudi 27 mars être en négociation avec l’administration américaine pour obtenir l’autorisation de commencer l’exploitation minière dans les eaux internationales. L’information a suscité de vives critiques de la part des ONG vertes qui craignent un «massacre» environnemental à quelques milliers de mètres de profondeur. Ce vendredi 4 avril, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a jugé «inacceptable» la démarche de TMC, arguant que l’entreprise agissait «en dehors de tout cadre juridique», de quoi l’assimiler «à de la piraterie environnementale». «Nous ne devons pas les laisser faire», a-t-elle tancé sur X.

A ce jour, seule l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), créée il y a trente ans par la Convention des Nations unies sur le droit de la me