En Ardèche, les «écureuils» de Saint-Péray ont remporté une première manche. Et pas des moindres, car leur répit pourrait s’éterniser. Dans une décision du vendredi 15 novembre, le tribunal administratif de Lyon a donné raison aux associations Alterre et Frapna Drôme nature environnement qui avaient déposé un référé suspension, afin de stopper la phase finale du chantier de la route départementale 86. «Un immense soulagement», salue Maud Grard, militante d’Alterre, habitante de Saint-Péray et conseillère régionale Les Ecologistes, car «les travaux ne reprendront pas lundi [18 novembre ndlr], et sans doute jamais au vu de toutes les procédures à venir».
Depuis le 9 octobre, un collectif de militants, suspendus aux arbres, se relayait pour occuper un terrain dans cette commune de 7 500 habitants au pied du massif de Crussol. Rebaptisé «le Nichoir», il devait être un point de passage de la déviation de la RD86, dont la finalisation prévoit d’artificialiser une cinquantaine d’hectares de terres naturelles et agricoles dans la vallée du Rhône.
«Dérogation “espèce protégées”»
A Saint-Péray, ce dernier tronçon (1,6 km sur 7 hectares) devait à l’origine permettre de boucler le périphérique de Valence, dont la partie reliée à l’A7 est saturée à chaque départ en vacances. Or le Nichoir,