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Interview

COP16 sur la biodiversité : «Dans une génération, il sera trop tard pour l’humanité»

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La biodiversitédossier
A mi-parcours de la COP16 sur la biodiversité qui se tient en Colombie jusqu’au 1er novembre, le président du Muséum national d’histoire naturelle, Gilles Bloch, rappelle combien il est urgent d’agir.
«L'agriculture intensive dépendante des pesticides et autres intrants chimiques a touché ses limites et nous mène à la catastrophe. » (Idriss Bigou-Gilles/Hans Lucas)
publié le 28 octobre 2024 à 18h12

Les négociations onusiennes de la COP16 biodiversité visant à «faire la paix avec la nature», qui ont démarré le 21 octobre à Cali, en Colombie, doivent entrer dans le dur cette semaine avec l’arrivée mardi de six chefs d’Etats et de gouvernement et d’une centaine de ministres. Le président du Muséum national d’Histoire naturelle, Gilles Bloch, explique en quoi la crise qui frappe la nature, fulgurante, représente un péril vital pour l’humanité. Et appelle à l’action, d’urgence, dès la fin de cette COP16 prévue le 1er novembre.

Que peut-on attendre de cette COP16 ?

D’abord de l’opérationnel, du concret. L’accord de Kunming-Montréal signé fin 2022 à l’issue de la COP15 a défini un cadre mondial, des grands engagements collectifs, comme celui de protéger 30 % des terres et mers et restaurer 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030 ou réduire de moitié les pesticides. Il s’agit maintenant de le décliner pays par pays. A ce jour, 115 pays ont déposé des cibles nationales alignées avec le Cadre