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Reportage

Dans la rade olympique de Marseille, des nurseries à petits poissons pour «permettre à la vie de revenir»

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Après deux ans de travaux, la réhabilitation de la base nautique créée dans les années 70 et qui accueillera les épreuves de voile des JO touche bientôt à sa fin. Avec une vocation nouvelle : motiver la réinstallation des petits poissons grâce à des cages leur permettant de se nourrir et se cacher.
Au Centre de voile municipal à Marseille, le 6 juin 2024. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 6 juin 2024 à 12h41

La mer est encore calme. A terre, les marteaux-piqueurs s’activent sur les derniers chantiers, un œil sur la montre : lundi 10 juin, la ville de Marseille doit remettre les clés de la marina olympique au comité d’organisation des JO en vue des épreuves de voile qui s’y dérouleront du 28 juillet au 8 août. Il aura fallu deux ans de travaux, pour une facture de 49 millions d’euros (dont 10,5 millions financés par la ville), pour réhabiliter l’ancienne base nautique des années 70.

Les athlètes du pôle France de voile s’y sont déjà installés depuis un an, mais les 330 marins venus du monde entier et attendus pour la compétition n’ont pas encore envahi la rade ce mercredi 5 juin, où une petite équipe de plongeurs s’active sous les pontons du bassin. Ils ont deux jours, avant la parenthèse olympique, pour mettre en eau une quarantaine de petites cages garnies de coquilles d’huîtres : ce sont des nurseries pour petits poissons, destinées à motiver leur réinstallation dans ce bout de rade voué depuis des décennies au béton.

Hervé Menchon, l’adjoint au maire chargé de la mer, n’a pas trouvé de combinaison à sa taille pour plonger avec les cages-nurseries. Mais, pour le symbole, il a porté une écharpe d’élu bleu et blanc, «car ce sont aussi des adjoints de la biodiversité». L’initiative est en effet municipale. Si l’objectif de la ville est de capitaliser sur la réhabilitation de la base nautique pour accueillir, à l’avenir, plus de scolaires, c’est aussi l’occasion pour l’élu éc