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Interview

Ecologie et biodiversité : «Avec le RN, le déni de science s’installe partout»

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La biodiversitédossier
Officiellement, le parti d’extrême droite entend relever le «défi environnemental» et encourager la recherche scientifique. Mais pour l’écologue au CNRS Philippe Grandcolas, ce discours «aux allures de pensée magique» masque «une stratégie de désinformation» dangereuse.
«On oublie que les Français les plus riches ont une empreinte écologique très forte, qui consomme les ressources bien au-delà de celles du territoire national, et que cette consommation impacte bien d’autres pays dans le monde.» (Mathieu Cugnot/Libération)
publié le 2 juillet 2024 à 12h13

Défense des pesticides malgré les risques sanitaires, localisme revisité à la sauce Le Pen, critique du pacte vert européen et de «l’écologie punitive»… L’écologue Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, analyse les grandes lignes du programme du Rassemblement national (RN) concernant la biodiversité – thème totalement absent de la campagne des législatives –, alors que ce parti, rejoint par les transfuges LR d’Eric Ciotti, est la première force politique du pays, avec 33,2 % des voix recueillies lors du premier tour, et pourrait obtenir une majorité absolue inédite à l’Assemblée nationale.

Officiellement, le RN entend relever le «défi environnemental» du XXIe siècle et encourager la recherche scientifique, constatant que «les sociétés humaines sont bouleversées» par le dérèglement climatique et la dégradation des milieux naturels. Mais l’analyse de ce discours montre qu’il est truf