Défense des pesticides malgré les risques sanitaires, localisme revisité à la sauce Le Pen, critique du pacte vert européen et de «l’écologie punitive»… L’écologue Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, analyse les grandes lignes du programme du Rassemblement national (RN) concernant la biodiversité – thème totalement absent de la campagne des législatives –, alors que ce parti, rejoint par les transfuges LR d’Eric Ciotti, est la première force politique du pays, avec 33,2 % des voix recueillies lors du premier tour, et pourrait obtenir une majorité absolue inédite à l’Assemblée nationale.
Officiellement, le RN entend relever le «défi environnemental» du XXIe siècle et encourager la recherche scientifique, constatant que «les sociétés humaines sont bouleversées» par le dérèglement climatique et la dégradation des milieux naturels. Mais l’analyse de ce discours montre qu’il est truf